Le droit de tenir taverne de la Septuagésime à la veille de Pâques, pendant lequel temps, appelé "las non semanas de las pintas", l'abbé de Lérins peut seul à Cannes vendre du vin au détail et le droit d'un panier de figues, dit "lo panier", à prélever chaque an sur le terroir de Cannes, changé du temps de l'abbé André en une redevance annuelle de 35 gros d'argent, sont affermés à Michel Aleyssii, Jean Dalmassii, Bertrand Rostan, syndics de Cannes, et à Jean Rabe, Pierre Crespin, Melquior Risque, Claude Arluqui, Georges Rostan, Etienne Robaudi et Guillaume Ulmi, fermiers au nom de la communauté des habitants de Cannes, pour une période de douze ans, à partir de la veille de la Septuagésime prochaine, au prix de 29 florins, à payer chaque an dans l'octave de Pâques.
L'interdiction pour les étrangers de pêcher en mer de Cannes, de Saint-Honorat et de Sainte-Marguerite, sans permission de l'abbé et sans acquitter le droit de "maderium" sous peine d'une amende de 100 l. cor. et de la confiscation des barques et engins , celle de sortir du poisson frais ou salé de la ville de Cannes sans payer une lesde d'un demi-gros pour 1 florin de poisson sont maintenues et les habitants de Cannes promettent de ne jamais faire cause commune avec les étrangers contre l'abbé de Lérins, au cas où ces usages seraient violés.
A la suite : Confirmation par-devant le conseil de la ville de Cannes des transactions passées entre les syndics de ladite ville et Isnard, abbé de Lérins, portant arrentement des droits de taverne et de panier et ratification des usages concernant le droit de pêche des étrangers en mer de Cannes et de Saint-Honorat et la lesde du poisson frais et salé. Cannes, devant la maison de la Confrérie du Saint-Esprit, 17 septembre 1475.

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Ancienne cote : GL 24, P.2